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10 octobre 2022 1 10 /10 /octobre /2022 07:01
Across the universe

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10 octobre 2022 1 10 /10 /octobre /2022 07:00
Pas de carburant

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10 octobre 2022 1 10 /10 /octobre /2022 06:59
Les zozios

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8 octobre 2022 6 08 /10 /octobre /2022 04:24

Hello les blogos ! Trois fois bien la blogose !

 

Solaire, sois solaire mon petit. Imagine-toi dans la peau tirée d’une actrice française empreinte de compassion altière pour n’importe quelle cause et déambulant dans son loft en bois d’acajou tout en sirotant un jus pois-de-senteur-gingembre-coriandre dans son déshabillé Chanel sur du Benjamin Biolay.

Solaire, sois solaire. Enivre-toi tel un aède moyenâgeux saisissant la Renaissance naissante en exhumant les manuscrits latins et grecs.

Solaire, sois solaire. Oublie pour un temps l’humanité délétère, les guerres, les crises, la misère, les maladies et les collapsus. Solaire, sois solaire.

Il suffit de trois fois rien.

Cet infime « trois fois rien » qui fait tout, cet insignifiant qui ne l’est pas, trop souvent associé à ce quotidien qu’on qualifie de « banal » et d’«ordinaire », ce « trois fois rien » menu et pourtant quintessencié, précieux et vital.

Un « trois fois rien » enfin qui, chez les pauvres et apprivoisé, rassure, emplit et libère.

Il suffit de trois fois rien. D’un chant inconnu d’un oiseau, d’un pissenlit balbutiant avant l’hiver, d’un arbre mort absorbé par une mousse d’un vert fringant. Il suffit de trois fois rien. De nues zélées qui singent les peintures de Turner, d’un brouillard qui s’évapore, d’un cours d’eau vibrant au rire cinglant du pic-vert. Il suffit de trois fois rien. D’une chaconne de Biagio Marini (sur France Musique à 05H39), d’un dessin de Sempé, d’une phrase de Maupassant : « Les petites filles disparaissaient dans un nuage de tulle neigeux semblable à de la crème fouettée, tandis que les petits hommes, pareils à des embryons de garçons de café, la tête encollée de pommade, marchaient les jambes écartées, pour ne point tacher leur culotte noire. » Il suffit de trois fois rien. D’un café réussi, d’un tee-shirt empli de son odeur intime, d’une lueur au travers de la fenêtre, d’une pensée suave, d’une image familière accrochée au mur.

Il suffit de trois fois rien.

D’un regard d’une chatte perchée.

Malgré tout, on ne peut s’empêcher d’y voir un verdict d’Esculape.

Il faudra bien guérir.

Il suffit de trois fois rien.

Il suffit de trois fois bien.

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8 octobre 2022 6 08 /10 /octobre /2022 04:23
Récolte

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8 octobre 2022 6 08 /10 /octobre /2022 04:23
Le travail tue

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8 octobre 2022 6 08 /10 /octobre /2022 04:19
Les zozios

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7 octobre 2022 5 07 /10 /octobre /2022 05:22

Hello les blogos ! Ha nie la blogose !

 

Auguste Mougnard éprouva une certaine appréhension à se rendre dans un endroit qui lui était étranger à la fois par sa modalité et par la modernité du lieu. Il hésita maladroitement au seuil puis finit par pousser la porte et entra. Des effluves floraux et piquants lui prirent le nez et il émit un toussotement confus.

Une jeune femme l’accueillit avec un sourire candide et frais.

- Bonjour, vous aviez rendez-vous ?

Il n’en fallait pas plus pour un malaise supplémentaire. Auguste Mougnard fouilla sa poche et il en sortit un papier coloré, bredouilla un  « non » à peine audible et tendit à la jeune femme le coupon gagnant de la loterie du dernier marché. A l’annonce du « treize », son numéro fétiche, il avait en effet remporté une coupe gratuite chez la nouvelle coiffeuse lors de l’anniversaire dudit marché, un « bazar bio» pour néoruraux qui se déroulait tous les vendredis sous la halle. Auguste y avait participé, lui qui ne goûtait que peu aux choses contemporaines des « bobos » polychromes, et il avait cédé à l’achat d’un coupon pour les beaux yeux d’une artisane qui confectionnait des savons naturels. « Savon naturel », tu parles d’un truc à la con. Plus naturelle qu’une eau de Cologne, y’avait pas mieux pour se laver les dessous-de-bras et le cul. Un savon au gingembre ? Et pourquoi pas au poireau ?

La coiffeuse prit son coupon et sourit.

- Ah c’est vous l’heureux vainqueur ? Je vous en prie, asseyez-vous, je m’occupe de vous dans un instant. Vous voulez un café en attendant ?

Un café ? C’était quoi ce salon de coiffure ? Et depuis on offrait un café autre part que dans un bar ? N’importe quoi. C’était sans doute cela qu’on appelait le progrès. Le progrès, le progrès, le progrès, l’horizon blafard des existences. Il signifiait depuis peu le bien-être dans des salons, la liberté des enfants, le savoir, l’internet, tout ce qui tournait le dos aux choses noires de la campagne et au temps jadis. Il était dans le superplastique 2DPA-1, le tirzepatide contre le diabète de type 2 et le désert médical, l’eau en bouteille et le tout-à-l’égout, les vacances Uber, la continuation des études et l’Iphone. Il faut être de son temps, disait-on à l’envi, comme une preuve d’intelligence et d’ouverture d’esprit.

Auguste Mougnard s’assit. La coiffeuse lui tendit le café et retourna vers une cliente aux cheveux roux.

« J’espère qu’elle travaille aux ciseaux et pas avec ce genre de tondeuse de merde qui fait un bruit de cigale nasillarde ! » pensa Auguste tout en sirotant son breuvage. Il était bon et chaud. Il lui rappela pourtant toutes les images crépusculaires des premières années de guerre, avec les flaques lumineuses d’un dimanche d’été en Normandie, celles des rêves où les parents morts ressuscitent, où l’on marche sur des routes indéfinissables.

Quand elle revint, la coiffeuse tenait à sa main une belle paire de ciseaux flambant neuve.

« Ben millo diù ! Le progrès n’a pas encore niqué tout le passé ! »

Auguste sourit.

 

Chronique largement inspiré d’extraits des livres de Annie Ernaux.

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7 octobre 2022 5 07 /10 /octobre /2022 05:22
Sobriété

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7 octobre 2022 5 07 /10 /octobre /2022 05:21
Nucléaire forever

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