L'almanachronique

Hello les blogos ! Ayayaïe la blogose !

Puisqu'il en est encore temps, saluons le mois de mars avec déférence. Un mois qui a, selon toute vraisemblance jusqu'à ce jour ultime, fort bien rempli son rôle, celui d'amorcer le printemps. Le soleil fut gras, peut-être n'en sera-t-il pas de même pour les foies à venir, et la chaleur apaisante. On pourrait néanmoins lui reprocher, eu égard au palmipède évoqué précédemment, son absence de pluies et d'averses ( Je parle essentiellement à la gent gueuse ), mais on le fera avec tact car Mars étant le Dieu de la guerre, la lâcheté est de rigueur et signe de paix durable.

Collaborons donc, on a l'habitude, et saluons une dernière fois l'impétueux mars et pourtant doux aux encoignures. Et projetons-nous vers l'avenir. Une habitude peu courante en ces lignes où très souvent le présent est préféré.

Soyons fous et voyons demain.

Comme le dit l'adage berrichon : " Après mars, avril."

Oui, le berrichon est très con. Mais c'est un fait ! Non pas que le berricon soit très chon, non, qu'après mars, vienne avril. Et qui mieux que le premier pour débuter dignement un mois en devenir avec une logique implacable. Donc, demain, nous serons le 1er avril.

Et que célébrera-t-on  ce 1er avril ? Non. Pas ces délicates blagounettes de fin de couche qui font autant pour le ridicule de la France que bien des sourires compassés et mielleux de ces pandores atrabilaires du cervelas en bordure de bitume et qui tarabustent le gueux parce que c'est facile. Non plus avril en lui-même, qui loin d'être méprisable, n'en est pas moins le mois où il est préconisé de ne pas se découvrir d'un fil, ce qui dénote d'un grand manque de frivolité lascive.

Alors ? Vous donnez votre langue à la chatte ? C'est bien. Je parle essentiellement aux dames.

Ce que l'on célébrera en ce 1er avril, ce seront les Rameaux.

Et bien que la bénédiction des branches de laurier, d'olivier ou de houx soit plutôt sympathique, il y a un endroit dans le monde, un seul, où les Rameaux résonnent agréablement aux esgourdes et dans une meilleure mesure au gosier. Il s'agit, chers blogos et ardente blogose, de Villefranche d'Astarac in the Gers. Un petit village où la quantité de branleurs bacchusiens, de sans-tabous, de vauriens et de soiffards illuminés dépasse l'entendement et force le respect.

Alors, au lieu d'aller traîner vos guêtre vulgaires chez Mickey pour célébrer les vingt ans d'un parc à cons, venez en Astarac.

Où cela se trouve ? C'est facile. Allez tout droit et prenez à gauche. C'est ici.

A demain.

Et pour le blog, à mardi. On ne sait jamais. Rapport aux Rameaux !

Hello les blogos ! Guten tag la blogose !

On ne peut en vouloir aux éditions Le Robert et son dictionnaire des noms propres de nous présenter le Liechtenstein comme un pays d'Europe de 160 km2 de superficie, rattaché à la Suisse pour les questions monétaires et postales, et dont la capitale a pour doux nom Vaduz.

Le bon Robert, qui se différencie des beaux roberts, a pour fonction honorable de faire preuve d'objectivité et de décrire une réalité la plus impartiale qui soit. C'est son rôle.

Alors oui, le Liechtenstein est un pays d'Europe. On ne peut le nier. C'est l'objectivité franche et imparable.

Malgré tout, et sans verser honteusement dans une subjectivité capricieuse qui n'honorerait en rien le sérieux habituel dont se pare communément cette chronique au fil des jours, on pourrait dire également, l'idée est séduisante, que le Liechtenstein est un ersatz de pays ridicule et proprement inutile, qui nous pompe le dard et nous anémie les scrotums, et qui mériterait une bonne colonisation à la papa, avec bruit de bottes de chez Gucci.

Attention, ne me faites pas dire ce que je pense. Il ne s'agit pas de reproduire sans imagination un Anschluss de triste mémoire, mais seulement, et presque pacifiquement, une annexion économique sans rémission aucune et implacable.

Car ce succédané de patelin monarchique pas plus grand qu'un mouchoir de poche ( 160 km2 de superficie, je le rappelle !) est un des nombreux paradis fiscaux de notre chère, très chère Europe, qui en compte pas moins de 50. Un paradis fiscal grassement boursouflé où nos plus fidèles sociétés vertueuses du CAC40 viennent se dorer la tranche et acquérir un pécuniaire anonymat, et plutôt silencieux.

D'autant, me dit-on, que le Liechtenstein est également un petit producteur de jaja dont je tâterais bien volontiers la mamelle.

Ploum Ploum !

Alors, qu'attend-on ? Hein ? Qu'attend-on pour annexer cet exigu bourg de seulement 160 km2 ?

Ça doit pouvoir se faire vite fait bien fait ! Comme en Lybie.

Je vous fais le topo.

Lundi matin, 08H00, on passe la frontière, direction Vaduz, ses banques, ses coffres et ses secrétaires de magazine porno. A 08H15, on prend la capitale. A 08H17, on distribue gifles et coups de pied au cul, sans oublier un ripolinage du derche à la façon conquête de l'Ouest au doux temps du western, manière de se fendre la poire, avant de la couper en deux. A 08H21, c'en est fini du Liechtenstein. Fermez le ban ! On rafle la mise, rien ne va plus !

Simpliste et totalitaire ?

Certes. Certes. Mais un peu de totalitarisme n'a jamais fait de mal à personne.

Demandez à la plupart des pays du monde qui, d'un simple geste de déni, se sont vus discrédités face aux "lumières" européennes.

Hmmm ?

Hello les blogos ! Quelle apparence la blogose !

" D'apparence musulmane."

Voilà une bien belle particularité physique qu'il était important de préciser pour portraiturer un quidam.

" D'apparence musulmane."

Jadis, on avait connu des apparences toutes aussi explicites et précises. Dreyfus était d'apparence juive, au même titre que Louis-Ferdinand Célinovitch, l'auteur de "Voyage au bout du vit", une plongée singulière dans le monde joyeux de la circoncision. Puis il y eut Jim, l'esclave des aventures de Huckleberry Finn, qui était d'apparence animiste, tendance noire. Il y eut également Raymond Barre qui lui était d'apparence bouddhiste, sans oublier Bernard-Henri Lévy d'apparence trompeuse.

Mais peut-on se fier aux apparences ? Là est la question.

Selon toute vraisemblance, la fine équipe de notre nabonimenteur international n'a de cesse inlassablement de tenter de nous en convaincre. On nous parle de race, de civilisation positive, d'immigration choisie, que sais-je encore, enfin des choses plus ou moins nauséabondes et fangeuses. J'aurai tendance à dire que chez Nicolas, la chemise brunit. La teinte est prégnante.

Ploum Ploum !

J'ai connu un ami d'apparence nazi. C'était il y a très longtemps de cela, aux Beaux-Arts d'Aix-en-Provence. Et quand je dis qu'il avait une apparence nazi, ce n'est pas pour forcer un trait aryen et encore moins pour relever une propension au port altier de la moustache noire et finement ciselée, non, quand je précise ce fait extérieur, c'est qu'il portait une gabardine de la Waffen SS et des bottes noires et montantes du plus bel effet. Un effet tapageur. J'ai tout de suite été séduit par son accoutrement très élégant et assez gai. Authentique, rajouterais-je. Bref. Après avoir échangés quelques opinions et points de vue sur les recettes du docteur Petiot, cet ami m'invita à prendre un verre chez lui. N'ayant eu, à cette époque, qu'une vague idée de ce que pouvait être un membre du parti National-Socialiste et ce dans les années 80, j'acceptais l'invitation pour me plonger allègrement dans la nazisphère.

Son intérieur était à l'image de sa gabardine. Sobre, élégant et gai. De la tenue.

Dans une multitude d'étagères vitrées, chevillées au mur et équilibrées au cordeau, on pouvait admirer par le biais d'une mise en scène savamment orchestrée une exposition bigarrée et précieuse de soldats de la Wehrmacht, aux côtés desquels trônaient une longue série de tanks, d'avions et d'armes plus ou moins efficientes. Un ou deux posters rappelaient combien le caractère allemand était susceptible à une certaine époque.

Le drapeau nordiste, celui des écossais du KKK, apportait une touche colorée à l'ensemble.

Je me sentais, pour tout vous dire, très à l'aise.

En face des étagères vitrées, d'autres, toutes aussi alignées avec une précaution incisive, exposaient à la vue pas moins d'un millier de cassettes audio. Jaquettes blanches et écriture noire. Il y avait là essentiellement, et la légende va encore en prendre un coup, des groupes de Hard-Rock, du moins du rock hargneux et sauvage. Du bestial !

Mesurant avec justesse le peu d'effet qu'aurait pu avoir cette douce musique à mes oreilles de baba ouaté, il extirpa de sa musicothèque une cassette, une seule, m'annonçant avec un sourire confiant que, tout comme lui, j'apprécierais cet artiste.

C'était Boby Lapointe. Peut-être était-ce dû au rapprochement naturel avec le casque du même nom ? Allez savoir.

En tout cas, après avoir éclusé quelques Kro et écouté l'ensemble de l'oeuvre de Boby Lapointe, il me déclara : " Ce que j'aime chez Boby, c'est surtout sa musique militaire !"

Comme quoi ! Quand je vous disais que les apparences sont parfois trompeuses.

Apparences, qui sont souvent également des appâts rances.