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7 janvier 2023 6 07 /01 /janvier /2023 06:33
Croquis

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6 janvier 2023 5 06 /01 /janvier /2023 07:18

Hello les blogos ! Non la blogose !

 

1,6 milliard d’euros.

Qu’est-ce ? Le déficit des caisses de retraite ? L’économie effectuée grâce à la réforme de l’assurance chômage ? Les aides de l’état pour la galette des rois ? Un pourboire de Bernard Arnault ? Le nombre de neurones perdu à chaque coup de tête d’un footballeur ? Que nenni mes nœuds. Il s’agit de la somme totale de la vente aux enchères de la collection Paul Allen, cofondateur avec Bill Gates de Microsoft, à New York chez Christie’s en novembre dernier. Un record. Une fois de plus serait-on tenté de reconnaître.

Car oui, on ne cesse de les « battre » tous ces records, de les « pulvériser », de les « expédier » haut dans des cieux assez réfractaires aux sans-dents peu enclins aux subtilités polychromes des sculptures d’Ugo Rondinone. Les nullos !

Sur le 1,6 milliard d’euros, 1,5 milliard a été monnayé en une seule soirée pour 61 lots. Des œuvres contemporaines, Jeff Koons devait y figurer, un artiste aussi courtisanesque que Jean Nouvel, les « béni-oui-oui » du Qatar, ainsi que des œuvres plus « classiques », un temps elles aussi contemporaines, de Seurat à Cézanne, sans oublier l’inamovible Van Gogh, avec son « Verger avec cyprès » de sa période pointilliste, moins prisée pourtant mais posséder un Van Gogh même mineur a son charme et fait très joli dans les chiottes. 117 millions d’euros déboursés par un « amateur asiatique » précise l’article de « Beaux-Arts Magazine » dans lequel j’ai puisé l’information.

Aaaaah l’art ! Ou du moins le marché de l’art, une « valeur refuge », une certaine idée de la spéculation très chic qu’un certain Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la culture sous Jean-Pierre Raffarin, avait canonisé en créant la loi du 1er août 2003 « relative au mécénat, aux associations et aux fondations qui offre une réduction d’impôts (jusqu’à 90%) (…) » Ainsi, grâce à ce suce-boules grand caudataire des nantis, François Pinault, dont il fut après le conseiller, et consorts ont pu, payés par les gueux imposés, s’offrir des palais et autres fondations dans lesquelles ils exposent des analphabètes du goût pour des incultes ébaubis.

Dont acte.

Dans ce même magazine, un autre article, intitulé « Du Chili à l’Ukraine : quand les musées s’exilent face à la guerre ou aux dictateurs ! », relate succinctement l’attitude de Robert Forgas, un peintre français à découvrir, qui en 1967 a « rompu avec le marché spéculatif de l’art », pour mettre en accord sa pratique et son « engagement politique », en faisant don de ses œuvres aux musées.

C’est la différence notable entre dire « non » plutôt que « oui ». Et il faut bien admettre que chez les « artistes », le « oui » l’emporte souvent.

Il faut bien manger ma pauvr’ dame !

Ce que font allègrement d’ailleurs les rentés-repus qui aiment à flatter les bourses de ces mêmes « artistes » pour un paradis fiscal très terrestre.

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6 janvier 2023 5 06 /01 /janvier /2023 07:17
Banksy

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6 janvier 2023 5 06 /01 /janvier /2023 07:17
Chaleur hivernale

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6 janvier 2023 5 06 /01 /janvier /2023 07:16
Croquis

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5 janvier 2023 4 05 /01 /janvier /2023 04:59

Hello les blogos ! Pain pain la blogose !

 

Dans « boulangerie », il y a un ange qui rit. Qui rit à quoi ? Sans doute à une blague sur les miches d’une Sainte gironde ou sur les boules de Saint-Pierre eu égard à son job pire qu’au Samu. Mais il y a aussi « bou » et franchement ça bout sévère chez les boulangères et boulangers qui tonitruent un « flûte » face aux augmentations diverses.

Vous avez certainement entendu ou vu les moult médias choisir ces commerces singuliers pour symboliser les envolées peu lyriques des prix. Il est vrai qu’un artisan de type ferrailleur, ça ne fait pas rêver, ni susciter un emportement scandalisé propre à éveiller une révolte. C’est comme ça. La boulangerie est un symbole fort, mêlé de chrétienté et de pain partagé, celui d’après-guerre, le pain précieux de l’affamé, seul aliment abordable à tremper dans la soupe, et enfin celui de l’ingrédient transcendant de la gastronomie française.

Deux réflexions me frottent l’occiput. La première est liée au passage du franc à l’euro. Souvenez-vous les gueux. Lors de ce passage peu sage, l’inflation observée a été bien plus substantielle que celle aujourd’hui signalée. Pourtant d’un niveau très moyen dans les mathématiques, j’ai pu me refaire les dents sur la multiplication, la division et surtout l’addition, aisément salée. En nos contrées rurales, jadis, il était simple de signifier la maison de tel ou tel laborieux. Les paysans avaient des maisons de maître, dont ils avaient hérité tout comme pour leur métier, les salariés habitaient les maisons menues de village et les premières maisons neuves limitrophes dudit village étaient celles des docteurs, villas plus cossues, ou celles des maçons qui les construisaient eux-mêmes avec emphase. Après le passage à l’euro, on a vu les boulangers apparaître aux côtés de ces derniers, à l’égal de la masure du troisième petit cochon.

La deuxième réflexion est liée quant à elle à un changement notable de nos habitudes matutinales. Jadis derechef, décidément je suis un vieux brontosaure à causer ainsi connement, dès l’aube venue, les alcooliques patents, les travailleurs, les matinales âmes et les insomniaques se retrouvaient au café pour siroter et partager le p’tit noir, l’orange pressée ou, pour les plus audacieux tous morts depuis, le rosé frais mais sans piscine. Depuis, avec le déjà cité passage à l’euro, le désintérêt des cafés lieu-de-perdition, la répression des flics du détersif et quelques philippiques sur les « abrutis » du comptoir, les cafés sont clos. Plus de lumière matinière dans les villages tels des phares côtiers, plus d’occasion de côtoyer un autrui dont l’haleine pesante manifeste d’une nuit âpre.

Et qui a pris le relais ? Les boulangeries pardi ! Désormais, ce sont celles-ci qui illuminent l’un des toutes premières officines ouvertes des bourgs. La lumière divine pour le café matutinal, certes moins savoureux mais chaud et accompagné d’un croissant pour un prix défiant toute concurrence, de toute façon disparue.

D’ailleurs depuis, les maisons des boulangers se sont enrichies de véranda.

Va savoir Charles.

Et les ferrailleurs, cités plus haut, de se rencontrer autour d’un café nourri d’aides d’état sans pester pour autant. La chaleur apaise.

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5 janvier 2023 4 05 /01 /janvier /2023 04:58
Pain Pain !

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5 janvier 2023 4 05 /01 /janvier /2023 04:58
La réforme "F.F."

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5 janvier 2023 4 05 /01 /janvier /2023 04:57
Le droit à la ...

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4 janvier 2023 3 04 /01 /janvier /2023 04:57

Hello les blogos ! Et l’eau la blogose ?!

 

Après quelques diatribes plus ou moins efficientes, soyons gais, soyons confiants.

À l’occasion d’un petit-déjeuner bucolique, en cette année qui déjà tire à sa fin, au pied d’un coteau et de quatre cyprès, jadis si loin, j’ai acheté, oui parfois je cède à la consommation frénétique néolibérale qui fait la peau lisse et la bourse à sec, j’ai acheté donc un filtre à café en cône plastique noir. Un objet usuel dont il faut bien admettre le côté « suranné ». Alors « suranné » les petits, ça veut dire « démodé », « qui a cessé d’être en usage, qui évoque une époque révolue. »

En plus de ce filtre en dur, il a fallu que j’achète également des filtres à café en papier, N°2, pure cellulose et 100% fibres végétales. Vous allez me dire, à cet instant assez captivant, mais pourquoi ? Oui c’est vrai, j’ai omis l’essentiel. Suis-je tête en l’eau. J’ai acheté tout cela pour faire du café, en direct, lors dudit petit-déjeuner, sans qu’il ait été filtré at home (de Savoie), avant l’heure et pris en étau dans un thermos. Ni plus ni moins. Je voulais simplement partager avec autrui la fabrication du breuvage in situ et au présent. Manière en outre de partager sine qua ma non troppo l’instant d’attente, toujours source de confidences et d’anecdotes aussi croustillantes qu’un croissant Leclerc. Manière également d’ajouter un moment supplémentaire, basé, non pas sur la consommation seule, mais sur le faire, et même le faire-ensemble. Comme le disait Bastiat, que détestait Proudhon, ce qui le rend assez détestable tout court, bref, comme le disait ce con de Bastiat : « De là à s’engouer des plus folles utopies, il n’y avait qu’un pas, et ce pas a été franchi », du moins voulais-je qu’il le soit.

Bref. Donc me voilà avec mon filtre à café en cône plastique noir, mes filtres à café en papier, ou de papier pour les subtils grammairiens, du café en poudre bien évidemment et tutti quanti.

Je fais du feu, m’étant muni d’une casserole qui allait de toute façon y passer, je la dépose sur celui-ci, la remplis d’eau et j’attends que celle-ci cette fois-ci bouillît. A t-y compris ?

Bon. Une fois l’eau boullue, non, une fois l’eau bouillie, je la fais lentement couler sur le marc de café, sans trop me presser, ni trop lambiner. La juste mesure. La note bleue. L’eau chaude se mue alors en café breuvage, miracle hydrostatique sans nom, dès lors, il n’y a qu’à servir les convives et approcher les lèvres avec prudence et convoitise.

On peut le faire avec le thé également mais c’est plus dégueulasse.

Eh bien cette matinée, ouïsseuses et ouïsseurs, fut un témoignage de plus, s’il en fallait d’autres, de l’importance essentielle, plus élémentaire que rudimentaire, du trois-fois-rien majeur, de l’agrément sobre, un rien rustique, du « superflu » indispensable et du temps-qui-passe. Un feu, une casserole, de l’eau, du café et des filtres, voili voilou, c’est le monde de demain les loulous.

Avec un peu de passé en sus.

À peine.

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