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21 janvier 2023 6 21 /01 /janvier /2023 07:51
Portrait

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20 janvier 2023 5 20 /01 /janvier /2023 05:59

Hello les blogos ! On s’retrait la blogose ?!

 

« Et toi, t’as défilé où ? On n’t’a pas vu … »

Ben euh …

« Quoi ?!! T’as pas défilé ?!!! Misérable cloporte ! Sale con ! »

Alors, euh, con, ça va, cloporte, non ! Non pas que la comparaison m’indispose, « petit crustacé isopode » n’est pas en soi gênant, ni insultant, mais sa capacité à se rouler en boule quand on le touche n’a par contre aucun fondement métaphorique quand l’on sait qu’au toucher d’autrui je suis et deviens un chat : je m’étire, plisse des yeux et ronronne à l’envi.

En fait, j’étais en déplacement professionnel (il est interdit de rire), en une région pauvre de notre beau pays, oui, l’Ariège pour ne pas la nommer, et, dans les villes et villages traversés lors du jeudi lumineux, il n’y avait pas de cohorte de gueux qui font rien qu’à faire chier à râler pour un rien. En fait, il n’y avait rien pour ainsi dire, pas même un flic, ni un drogué. Et je caricature à peine.

Mais le plus important n’était pas le non-défilé d’hier, mais la veille dudit cortège gueusien.

A ce déplacement professionnel, j’étais invité à une collation de soirée. Une vingtaine de convives, soixante-dix ans d’âge en moyenne. En dehors de deux trois poulbots, il n’y avait que des retraitées-és. Du coup, j’en ai profité. Non pas pour les extorquer de menus picaillons, les vieux c’est pour ça, non, j’ai parlé avec elles et eux.

Disons-le tout de go, c’était la frange de retraitées-és  plutôt aisée. Voire franchement. Disons que l’auberge espagnole de ce mercredi soir, normalement honni par mézigue, ressemblait plus à un banquet de chez Fauchon que cette malédiction gustative où le taboulé fangeux côtoie la pizza turpide.

« Alors, disais-je tout au long de la soirée, cette retraite ? Ca s’passe bien ? » J’étais comme un anthropologue en Amazonie étudiant les us des galvaudeux où les « Dinizia Excelsa », arbres géants de cette contrée, s’étaient mués en dives bouteilles de champagne. La moitié des pensionnées-és avait pris leur retraite à 60 ans, merci tonton, l’autre avait prolongé par choix leur activité, plus notable qu’ouvrière disons-le. Elles et ils avaient voté pour Mitterrand en 81 et s’étaient dès l’époque projetées-és à cet âge requis pour se la couler douce. Heureux étaient-ils et semblaient l’être. Ajoutons qu’elles et ils étaient propriétaires d’au moins deux logis. Voire trois pour une immense majorité. Ce fameux capital suprême légué à la descendance éventuelle. Un capital qu’Emmanuel et Elisabeth choient avec déférence. Dès lors, « l’égalité », chère à la gauche, semblait somme toute relative, quant à la « liberté », dit-on de droite, elle avait le goût du « privilège de l’exemption à l’égard de l’ordinaire. »

Comme quoi, c’n’est pas gagné.

Sinon, le chou-sabayon était dé-li-cieux !

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20 janvier 2023 5 20 /01 /janvier /2023 05:59
Au 31 !

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20 janvier 2023 5 20 /01 /janvier /2023 05:58
Les expressions nébuleuses

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20 janvier 2023 5 20 /01 /janvier /2023 05:56

X

X

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18 janvier 2023 3 18 /01 /janvier /2023 06:11

Hello les blogos ! Love on the beast la blogose !

 

Un regard plissé. La pommette qui remonte. Un fin sourire, presque indolent.

Lascive, étendue sur le lit, la tête posée dans le creux de sa main, sa longue chevelure, rythmée par la respiration tiède du matin, caresse son sein gauche.

Elle le regarde préparer le café.

Ses gestes sont appliqués, minutieux. Les habitudes, pour lui, ne sont pas ce « confort mortel » qui vêt la vie d’une « chemise de fer ». Au contraire, elles lui permettent de créer des trous dans le réel, de s’extraire par l’attention diligente des minutes qui défilent inexorablement et qui s’assemblent pour façonner une existence.

Il la regarde à son tour.

Les sourires se marient.

Il verse le café dans les deux tasses et s’approche du lit. Il lui tend son breuvage fumant et se love au creux de ses reins. Les deux corps s’accordent, s’apaisent et s’émeuvent encore. D’un mouvement lent, il penche sa tête et embrasse son sein lourd, le gauche, déjà embrasé.

Première gorgée. La chaleur défile dans l’abîme de leurs corps sereins. Ils font silence. Les mots sont vains. Seule, la chair instille.

Signifiant son désir d’un second café, elle se lève et lui demande si à son tour il le veut également. Non, il attendra. Pas encore. Il aime bien la dernière lampée, attiédie, limite froide.

C’est alors que le réel s’insinue. Insensiblement, par petites touches. Est-ce la séparation des corps créant ainsi un courant d’air glacé qui l’insuffle ? Il lui semble que non mais peut-être se trompe-t-il. Elle le remarque pourtant. « Qu’est-ce qu’il y a ? » « Rien » est sa réponse. Il ment. Il est déjà au pied de son immeuble, habillé, cintré, s’enfonçant dans l’escalier gris du RER. Il se voit courant sur le quai, elle, en face, sur l’autre quai, emmitouflée dans son long manteau orange, qui lui sourit. Un sourire plus empesé que ce matin.

Maintenant, le réel est partout. Il est trop tard. Pas celui au gré des émotions, celui qui fait l’humanité, qui fait société. Le RER bondé, les odeurs âpres du travail, les mines compassées, les bruits des matériaux façonnés et la lente course vers le néant.

Demain sera pire. Défilés et grève. La réforme des retraites. Pas de RER. Peu d’espoir. Le combat continue ? Sans doute.

Elle revient se blottir.

Encore un instant, un instant seulement.

Après, il sera trop tard.

« Je t’aime »

« Moi aussi »

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18 janvier 2023 3 18 /01 /janvier /2023 06:11
C'est ...

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18 janvier 2023 3 18 /01 /janvier /2023 06:10
L'horreur

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18 janvier 2023 3 18 /01 /janvier /2023 06:08
Jeudi noir

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17 janvier 2023 2 17 /01 /janvier /2023 05:42

Hello les blogos ! Plus fort que le diable la blogose !

 

Gina, Sophia, Claudia.

Jadis, ce trio de Grâces chères à Raphaël, Gina Lollobrigida, Sophia Loren, Claudia Cardinale, suscitaient chez les cinéphiles zélés des vertiges émotionnels proches de l’apoplexie. Voire une turgescence significative, bien plus fantasmagorique, de type fellinienne, que factuelle.

Aaaah Gina, Sophia, Claudia.

Elles étaient ce qu’appelaient les brontosaures de l’époque des « sex-symbol » dont l’étymologie n’est pas nécessaire. Un terme délicat, doux euphémisme, qui mettait en exergue la « plastique ». Pas « le » plastique, « la » plastique dont l’étymologie pour le coup est nécessaire : « qui vise à la reproduction ou à la création de formes par le modelage ». La plastique qui « diffère de la sculpture, en ce que dans la première les figures se font en y ajoutant de la matière, au lieu que dans l'autre on les fait pour ainsi dire du bloc en ôtant ce qui est superflu. »

Et Dieu sait si le superflu est nécessaire.

Gina est morte. C’est un peu comme les feuilles en automne, elles choient et éloignent l’émoi du printemps. Gina morte, mes printemps se dissipent.

Elle restera l’Esméralda de Jean Delannoy qui en pinçait pour Quasimodo, Anthony Quinn, la Maria d’Humphrey Bogart à l’accent italo-anglais inimitable dans « Plus fort que le diable » et l’égérie affranchie des Commencini et Vittorio De Sica.

Gina, Sophia, ne reste que Claudia.

Claudia Cardinale. Elle fut l’ange qui me dévasta à l’adolescence. À cette époque, à l’instar d’Esméralda, j’en pinçais pour la chose cléricale. J’aurais bien épousé la cause canonique du curé jovial de n’importe quelle paroisse. Le curé de Giono, celui de Don Camillo ou celui « de chez nous » de Brassens. Celui qui tâte du goulot, qui apaise les âmes et qui cultive son menu jardin. Certes associé inévitablement aux termes délicieux que sont « défroqué » et « libertin ».

Bref, la « profession » de curé m’attirait.

Puis arriva « 8 1/2 », le film de Fellini. Au tout début, Marcello Mastroianni, profondément raviné par une crise existentielle, passe une période de repos dans une station thermale romaine. Tous les matins, il s’adonne à l’ablution d’une eau salvatrice offerte par un « ange », Claudia Cardinale, qui est filmée telle une sainte onirique et enchantée.

Paf ! J’étais conquis et fauché en plein vol.

Du coup, du curé, j’en ai gardé que les deux termes affiliés et suscités.

Merci bien !

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