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10 janvier 2022 1 10 /01 /janvier /2022 09:23

Hello les blogos ! Assy la blogose !

 

Aujourd’hui, par le biais de trois illustrations, voguons en Haute-Savoie, sur la Route de la Sculpture Contemporaine, de Chedde, en plaine, au Plateau d’Assy, domaine de Plaine-Joux, en passant par Passy.

Pourquoi un tel voyage ? Premièrement, en cette époque archangélique de doux émois, j’ai l’intime faiblesse de croire que l’art, voire l’Art, adoucit les mœurs et apaise l’âme. Sûrement un reste démoniaque de mes études aux Beaux-Arts qui m’ont définitivement exclu d’une société basée essentiellement sur le travail rémunéré, l’accumulation de biens et la croyance en une croissance expansive assimilée au niveau de vie. Deuxièmement, le plus confidentiel, j’ai vécu en ces lieux alpins, j’y suis même né, et j’en garde une émotion viscérale et artistique.

Le Plateau d’Assy.

Situé en haut des villages de Chedde et Le Fayet, passage obligatoire pour qui veut boire un coup au « Choucas » à Chamonix, le Plateau d’Assy était, est le paradis, si l’on peut dire ainsi, des sanatoriums d’antan, voire encore aujourd’hui, je l’ignore, et l’on y soignait entre 1920 et 1960 la tuberculose en Europe, une merdique maladie qui a fait des millions de morts. Tiens ? Ca m’rappelle quelque chose… Bref ! Une vingtaine de sanatoriums seront ainsi construits et, dès 1932, les architectes appliquent sur le plateau ce génial principe de l’architecture moderne d’alors, on privilégie la fonction du bâtiment à la forme traditionnelle et régionale. Béton armé, balcon extérieur et structure ouverte sur la lumière. Les heureuses prémisses des stations de ski d’après-guerre.

Et c’est en ce balcon de nature, exposé face au Mont-Blanc, qu’un fou poète, pléonasme, Jean-Pierre Lemesle « invente (…) un dialogue entre l’art et la montagne. » Celui-ci, revenant de la guerre d’Algérie, légèrement meurtri et mortifié, a l’idée abracadabrantesque pour défendre la paix, quand je vous disais qu’il était piqué, de considérer les mots comme une arme inoffensive et d’exalter la « promotion d’un art universel. » Un maboul de première ! Passons.

S’associant donc avec la municipalité en 1960, il invite alors les « Pink-Floyd » de l’époque à venir exposer leurs œuvres le long d’une route de montagne, en créant quatre portes ornementales et disséminant ça et là des sculptures. Il s’agit, entre autres, de Calder, Féraud, Cardenas, Gardy Artigas et Semser. (Au fil des ans, d’autres viendront compléter le délire : Gosselin, Dupuy, Roussi, Brunelli et Cossin.)

Dans le même temps, alors que l’art sacré est au point mort, sinon raillé, l’église du Plateau d’Assy, construite par Maurice Novarina,  va « parier pour le génie » et inviter d’autres « Pink-Floyd » à faire n’importe quoi mais avec goût. Je vous fais la liste : Chagall, Fernand Léger, Rouault, Matisse, Braque, Stravinsky et Bonnard. Du n’importe nawak en or !

Je vous conseille, soit d’y aller, ce qui n’est pas très écologique, mais bon on s’en fout, soit d’aller consulter des documents sur internet, ce qui n’est toujours pas écologique, mais on s’en contrefout également.

Terminons par les mots de Jean-Pierre Lemesle, sur la Porte du Soleil du sieur Féraud : « Je veux encore apprendre les cimes le soleil rouge dans sa boîte bleue les bêtes en transhumance la pierre meurtrière au repos je veux sous l’œil pointu du Varan prisonnier de son triangle planter le métal et attendre ses moissons donc il existait quelque part autre chose une fête avec ses manèges, les manèges n’avaient-ils pas été inventés pour rire … pour rire … pour rire … »

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10 janvier 2022 1 10 /01 /janvier /2022 09:23
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10 janvier 2022 1 10 /01 /janvier /2022 09:22
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10 janvier 2022 1 10 /01 /janvier /2022 09:21
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8 janvier 2022 6 08 /01 /janvier /2022 08:29

Hello les blogos ! Wallah li blogose !

 

Aaaah mon cher Hugo, à ta question sur l’illustration d’hier « L’inattendu », à savoir : « Qui était-il ? Le Maire, un chevreuil ou une jolie dame ? », je te répondrais que ce n’était qu’un modeste merle qui, en ces temps hivernaux assez ouatés, semblait tel un mammifère cacophonique. Ainsi, un bruissement paraît une fanfare, un vrombissement, un vacarme, d’ailleurs toujours hier, un vol de plusieurs milliers de palombes m’a littéralement saisi d’effroi quand celui-ci a fondu sur moi.

Mais daigne ouïr une anecdote qui n’a d’intérêt que sa véracité, qui m’est arrivé jadis et qui concerne ce besoin biologique cher à Aristophane, celui de chier, et pas seulement sur scène.

Un jour, j’étais alors jeune et beau, oui ça arrive à tout le monde, et une amie des Beaux-Arts, dont j’espérais la contigüité ardente, a l’idée merveilleuse de m’inviter pour le week-end en sa maison provençale et familiale. Tout frétillant d’une construction imaginaire qu’on appelle fantasme, je me rends, le cœur bouillonnant et la bite agacée, avant au vingtième siècle on pouvait confier cela, en son domaine saisissant. Patatras ! Je n’étais pas le seul convive, loin s’en faut, et ce week-end, que j’espérais intime, allait être festif et surtout très fréquenté. Nous étions une quinzaine d’hurluberlus, le domaine était imposant et peu chiche, et, avouons-le, in extenso, ce fut une fiesta peu liturgique et libertaire. Un week’ comac !

La maison, du genre magazine à la con « Maison Côté Sud » ou « Beautiful Kitchens & Baths », était posée sur un domaine de pas moins de trois hectares, avec piscine, oliveraie hiératique, champ de lavandes et terrain de pétanque-bar-frigidaire-tonnelle. Des chambre en veux-tu-en-voilà, une salle à manger de type versaillaise, une terrasse bien plus grande que tous les logements réunis que j’ai occupés jusqu’ici, bref, un avant-goût du bonheur bourgeois, non seulement insoupçonné mais surtout inaccessible, avec néanmoins une incongruité étonnante, un seul cabinet. Une seule chiotte pour une quinzaine de chiots, je t’raconte pas l’émotion matinale et la confusion induite par ce non-sens architectural.

Oui l’homo sapiens chie, pulsion irrépressible et hautement naturelle, mais, au moins pour un occidental blanc du siècle des Lumières obscures que je suis, s’il lui arrive de chier, à l’anglaise, c’est dans une intimité plénière et surtout domestique. Or, en cette situation, je ne pouvais m’astreindre à chier au petit matin en imaginant une seule seconde qu’après avoir purifié mes intestins la dite amie entrât juste à la suite. L’odeur de merde matutinale est certes souveraine mais unilatérale.

Or donc, pétri de ces dogmes culturels, le premier matin, je m’en vais en la nature gionesque faire don de ma came excrémentielle, une pierre blanche comme couvercle futur et un briquet pour cramer le PQ, peinard et en toute intimité.

Je choisis un lieu éloigné, derrière un buisson de genévrier cade, la senteur m’enivre, et je fais mon affaire, dans cette position emphatique du crapaud flasque et prostré. Un délice.

« Crac ! »

L’exultant craquement me saisi et qui voilà ?, à ce merveilleux moment où il est impossible de se lever promptement, tu t’en doutes, l’amie en question, bouche bée devant la situation singulière, immobile, ce qui ajoute un petit plus à la situation absurde, et qui, pantoise, ne se sait que faire.

Je garde la suite pour moi mais saches que ce fut étrange et truculent.

Depuis, je conserve secrètement en moi cet instant atypique et me plais à imaginer qu’un jour inévitablement cela se reproduira et que, si c’est le Maire, je saurai quoi dire.

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8 janvier 2022 6 08 /01 /janvier /2022 08:29
Léa

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8 janvier 2022 6 08 /01 /janvier /2022 08:28
L'écho éco

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8 janvier 2022 6 08 /01 /janvier /2022 08:28
Un monde merveilleux !

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7 janvier 2022 5 07 /01 /janvier /2022 07:58
Au petit matin...

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7 janvier 2022 5 07 /01 /janvier /2022 07:58
DON'T LOOK UP

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