L'almanachronique

Hello les blogos ! En champ té la blogose !

Tous les jours que Dieu fait, de même le Diable, en tout cas depuis que ces connards de gilets jaunes nous ont empêchés d’acheter sereinement des boîtes Ronron graines-de-chia-thérapie-bio-circuit-court, j’ai tenté par tous les moyens de m’enchanter. Et franchement, malgré tout, j’y suis arrivé. Et ce, nonobstant un nombre inouï de faix, de bâts, de tracas, d’anicroches et d’emmerdes. Rien n’y a fait. Rien. Ni le fléau belliciste du virus va-t-en-guerre, ni le réchauffement climatique et les rapports cocasses du GIEC, ni les tintements incessants des bracelets des Balkany, ni l’hydroxychloroquine de cette brèle de Raoult, ni les délires givrés des écervelés du bien-être par inoculation anusienne-ayurveda-vegan, ni le socialisme primeur, le up-to-date zemmourien, l’augmentation du gaz, les suicides des gueux et des trousse-pets, la mort nulle des amies-is, ni les castors en Alaska, ni ma sexualité inepte et pourtant manuelle, ni quoique ce soit, rien, rien n’a élimé mon enchantement. Pas même la condamnation de Philippe Martin pour emploi fictif. C’est vous dire.

Je m’enchante et m’enchanterais ad vitam aeternam. Rien ne me détournera de ce fou dessein, exigeant certes, mais inéluctable pour qui veut jouir.

Rien.

Rien… enfin… pfffff… rien, rien… mais euh… bon… ça va finir par s’éroder allègrement BORDEL DE MERDE DE MES COUILLES RABATTUES VA FENCULO TUTTI QUANTI, ALLEZ TOUS VOUS FAIRE FOUTRE RESIDUS DE CHROMOSOME Y, VIEILLES TROUSSES A BITES, APPELEZ VOS MERES QUE JE VOUS RECOMMENCE, JE VOUS EMMMMMMMMERDE !!!!!!

Euh… pardon. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Désolé… je ne suis plus moi-même… j’n’ai plus d’sang… mon cerveau s’étiole.

Mea culpa.

Ploum Ploum !

Alors s’enchanter… s’enchanter…

… oui, j’vais faire comme toujours depuis qu’j’suis môme.

Allez hop ! Dehors ! La nature. La nature, la campagne, les arbres, l’herbe, les oiseaux, les nuages, le vent, le bourgeon déjà visible, la poule d’eau.

Du papier cul, une cibiche, un café dans un gobelet, je vais chier en bordure de bosquet.

Le silence. La fraîcheur.

L’enchantement.

Hmmmmmm…

Hello les blogos ! Plouf Plouf la blogose !

• Papa ! Papa !
• Oh zut ! Tu n’vois pas que je suis entrain de télétravailler ?!! Hein ?
• Euh… avec la télévision allumée, la radio à donf et mon pot de Nutella ?
• Ton pot de… mais dis-moi, tu ne serais comme ta mère ? Hein ? Autolâtre et impertinent ?!!
• Auto… quoi ?
• Rien ! Bon, qu’est-ce que tu veux ?
• Euh… je voudrais savoir si je peux aller jouer à l’extérieur avec mes potes ?
• QUOI ?!!! A L’EXTÉRIEUR ??!!! AVEC TES POTES ???!!!!! Mais tu es inconscient ou quoi ? Je te rappelle que tu es cas contact ! Alors déjà que cela nous fait chier avec ta mère de t’avoir dans les pattes ! Hein ? Si on a fait des enfants, ce n’était sûrement pas pour les élever, non mais !!! A l’extérieur, avec tes potes ! N’importe quoi !
• Et je fais quoi alors ?
• Tu fais quoi alors, tu fais quoi alors ?!! Putain mais faut tout vous mâcher à votre génération ! Déjà, tu te masques avant de me parler ! Voilà ! Et pis euh… chais pas moi… t’as qu’à travailler plus pour gagner plus !
• Sérieux ? A six ans ?
• Mais mon petit, va falloir s’y mettre si tu veux réussir dans la vie et ce dès maintenant ! Tu crois que le petit fils de Bernard Arnault il s’la coule douce en se tirlipotant la nouille ?! Hein ? Il bosse et connaît déjà trois langues le mecton !
• Ouais mais bon… vu l’avenir…
• Mais l’avenir, c’est vous qui allez l’faire ! Vous ! Ah bien sûr si tu comptes sur les autres, t’es pas sorti d’l’auberge ! Moi à ton âge…
• Du temps des accords de Bretton Woods, du plan Marshall, de l’Etat-Providence et de l’économie sociale de marché, du niveau général d’éducation satisfaisant, du situationnisme, de la nature encore florissante et du parti communiste à 20% ?
• Euh… ben…
• Du temps où les discothèques étaient ouvertes ?
• Bouhouhou… snif snif… Bwwouaaaahhhh…
• Ben qu’est-ce qu’il t’arrive papa ?
• C’est là que j’ai connu ta mère… snif snif…
• Ah oui ? Raconte !
• Snif… ben tu vois… avant donc, y’avait des discothèques. On y allait le samedi soir avec des potes… on était bourré comme des coings dans des 4L pourraves, j’t’raconte pas ! Bref ! Un soir donc, on rentre dans « Le Cou Cassé », une boîte comac d’antan qui passait du Rock’n Roll et pis, au moment du « Highway Star » de Deep Purple, j’file en haut, sur la mezzanine, et là, sur qui j’tombe entrain de se rouler un oinj de compét’ ?
• Maman ?
• Parfaitement ! Une putain de blonde avec des putains de nibards…
• Mamaaaaan ?
• Oui bon euh… une jeune fille sympa… euh… avec des… euh… ta mère quoi, bref ! On s’voit, coup de foudre ! Mariage, boulot, maison, trois enfants !
• Euh… quatre !
• Hein ?
• Quatre enfants ! Et moi ?
• Ah oui c’est vrai… la GPA !
• Ben oui quand même…
• C’était autre chose les boîtes de nuit !
• Euh sinon pour les potes ?
• Fout l’camp !
• Merci pa’ !

Hello les blogos ! Le mois du moi la blogose !

A l’occasion du mois sans alcool, le « Dry January » initié par des anglais sans goût, pléonasme, je tiens à initier quant à moi le « Asshole January », le mois sans con.

Alors, voici quelques conseils judicieux pour parvenir à éviter les cons durant le mois de janvier.

Avant tout, remercions le gouvernement qui, avec le passe-vaccinal, l’interdiction de boire debout, de danser et autres joyeusetés philanthropiques, élimine grandement le risque de côtoyer le con dans le domaine public et notamment au comptoir. (Jean-Marie Gourio, si tu nous entends.) De plus, il est désormais masqué, et ce à partir de six ans, ce qui bâillonne abondamment la parole et favorise de ce fait le silence qui est souvent d’or. Merci à lui.

Premier conseil, consécutif au préambule, évitons les anglais et autres tourbes emmanchées, comme les peuplades protestantes, les bouddhistes abstèmes, les diplômés des grandes écoles, les jansénistes, les jésuites, le Jura, la Creuse.

A posteriori, évitons les autres, plus égoïstes qu’altruistes. Ce qui permet d’éviter les leçons. Et dans « leçon », sans la cédille…

Evitons également les dispositifs techniques habilitant le flux des idées préconçues, fixes et autres sentences ineptes. A savoir, la télévision et spécifiquement les informations télévisuelles, l’iPhone, les journaux non-indépendants, courage !, la matinale de France Inter, la 5G, préférez le point, la glotte de Marcel Mougnard, dénigreur des luttes avant Covid, et le larynx des bien-pensants d’une gauche narcotique et universaliste, mais propriétaires. Taubira, si tu m’entends.

A l’avenant, évitons, et ce mois singulier est éloquent, les galettes des rois et le tirage des rênes, les dernières raclettes, les vœux des mairesses et maires boursoufflées de suffisance impérieuse, les apéritifs entre collègues de travail, les philippiques des premiers de cordée avec toasts hypocaloriques et à peu près tous les « brainstorming » Ginkgo-Bienveillant-Scop.

Et enfin, selon le principe de l’inventaire cher à Jacques, évitons les buveurs d’eau, les artistes vagissants, les salariés cégétistes de chez Dassault, les trous du cul autres que les abats, les écrivains-voyageurs qui révèlent des coins reculés où nul con n’était jusqu’alors venu chier son émerveillement, les agents immobiliers, les joueurs de flûte à bec, les néophytes pianistes, les blaguistes de fin de repas, les sobres, les coiffeuses, les adeptes de « Quotidien » et de « TPMP », et bien entendu, les hommes, les femmes non-mariées, les vieux, les jeunes, les malades, les déprimées-és et tout être normalement constitué avec un usage de la parole téméraire.

Evitons enfin moi.