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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 07:23

Hello les blogos ! Hein ? Quoi la blogose ?

 

Certes les grecs subissent sans coup férir l'arrogance toute protestante des teutons suffisants, certes les italiens tendraient à remettre au goût du jour une violence radicale de type seventies envers les nantis, Rocard aère son fibrome chez les iraniens, Obama tente de se faire réélire pour assécher le lac Léman et les espagnols se serrent les castagnettes pour que l'atrabilaire Juan cabosse aille tanner la fourrure d'un lion vieillissant. Certes.

Mais quid des nouvelles provinciales ? Quid du genre humain en ces cantons gourds et profonds où les R se roulent comme autant d'âcres pétards ?

Fi donc d'ailleurs, voyons ici.

Ploum Ploum !

Par un soleil nouvellement acquis à la cause d'un Sud qui en a grandement besoin, les étoffes s'amenuisent et s'affinent pour le plus grand plaisir des édenté(e)s lubriques.

Les fêtes de village retrouvent la une des pages "les sorties du week-end" d'une dépêche toujours aussi gérontophile.

Les bars époussettent les terrasses.

Les moustiques (voir chronique du 11 mai) durcissent leurs trompes, les rainettes coassent en un contre-ut parfois harassant, les oiselles s'émoustillent la corolle et les fourmis, en une queue leu-leu toute bidassière, glanent les précieux gueuletons pour parer aux disettes hivernales.

La pucelle de la rue Longue goûte à nouveau à un espoir sans doute vain mais franchement lascif.

Les apéritifs s'extériorisent et les glaçons tintent à nouveau.

Les jardins potagers, fraîchement binés, s'emplissent de plants, alignés au cordeau ou par des structures faites de bambous et de ratafia.

Les bidons flapis des cinquantenaires tentent de brunir au soleil afin de masquer une dégénérescence naturelle pour encore plaire aux générations précédentes sans user d'un éclairage hamiltonien.

Les ivresques bacchusiens de la fumette cernent les pieds des plantes joyeuses de décoctions singulières pour stopper l'appétit baveux des limaces sans pitié.

Les tomates sans saveur colorient les étals des épiceries encore survivantes.

L'employé municipal, avant sa bière promise judicieusement cachée dans le noir profond d'un hangar désaffecté où sont entreposés les râteaux et les pelles, balaie les dernières feuilles sèches dans l'interstice des pavés qui vieillissent sans rien n'attendre des révoltes que trop orales.

Les artistes et les techniciens des arts, experts-comptables dans l'âme, s'efforcent de récolter les dernières dates estivales pour un capital horaire suffisant afin de cultiver une rebelle attitude conforme au romantisme dévoyé.

Les paysans mesurent d'un oeil expert la poussée des tournesols et jaugent les cumulus en fonçant les sourcils.

Les cyclistes, poursuivant un idéal de bitume, véritables myopathes du bon-goût, se parent les burnes atrophiées de costumes plus moulants qu'un préservatif taille S et dont les couleurs frisent l'indécence outrancière des tenues écarlates des joggeurs des années 80, plus enclins à se tendre le cul qu'à étendre leur culture esthétique.

Les champignons sont espérés.

Les sourires se font plus larges.

Le bonheur est attendu un peu plus prestement.

La mouche pète.

Bientôt l'été.

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