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5 septembre 2022 1 05 /09 /septembre /2022 05:52

Hello les blogos ! C’est la faute à Rousseau la blogose !

 

Lettre ouverte à Sandrine Rousseau :

 

Chère Sandrine,

Je vous écris d’une province à ce point reculée qu’on la croirait immatérielle. Et non pour vous faire la leçon, celle du rural au citadin forcément ignorant, mais, élue députée de la 9ième circonscription de Paris, je me permets cependant de vous en relater les mœurs et les affres actuelles eussent égard à vos dernières et multiples déclarations.

Et disons-le tout net, non sans avoir un sens critique tangible et partial, je suis souvent d’accord avec vos prises de position et j’adhère à votre esprit frondeur et écologique. L’écologie dont la désignation pourtant honorable, selon la définition biologique, active toutefois des réactions réactionnaires et malhonnêtes qui soulignent ô combien la médiocrité devient la norme médiatique.

Veuillez ouïr la journée d’hier, une journée comme une autre malgré sa dominicale singularité.

Après un apéritif vénérable, femmes et hommes réunis-ies, très genrés-ées, d’un côté les « gonzesses », de l’autre les cons, notez que la notion LGBTQIA+ ici est très peu visible et perceptible, donc après un apéritif honorable, je suis allé à la boucherie locale quérir quelques substances plus ou moins carnées. Di Diù ! Les prix avaient semble-t-il décidé de concurrencer ceux de l’énergie. Je vous en donne trois pour vous faire une idée : foie de veau, 32.80 euros le kilo, rillettes d’oie, 24.90 et magret, 22.90 euros, également au kilo. Autant vous dire que la consommation de viande, dont l’impact environnemental est en effet funeste, a perdu du coup de sa prestance. Je me suis donc rabattu néanmoins sur la saucisse, 9.90 euros le kilo, et ai convié les aminches à ramener leur fraise et surtout leurs légumes, forcément bios puisqu’ici nous sommes pauvres et que nous n’avons pas les moyens d’acheter des désherbants et engrais chimiques onéreux. Un copain berger a ramené des côtelettes d’agneau qu’il n’avait pas réussi à vendre, un autre des tranches de sanglier que les chasseurs lui avaient offertes et les « gonzesses », comme d’hab, ont ramené quant à elles des tonnes de légumes qu’elles cultivent chez un retraité paysan devenu vétuste puisque vieux et miséreux, bien que propriétaire.

J’en viens à votre ultime allégation, certes anecdotique, sur la virilité symbolique du barbecue et la consommation de viande plutôt masculine. Pour cette dernière, sachez qu’en ces contrées, entre la réalité et le mythe, la frontière est assez poreuse. Comme toute la semaine, les « gonzesse » ingurgitent des salades et autres ratatouilles light, le week-end, elles se jettent littéralement sur la carne comme peu de louchebem des Halles de jadis, nous laissant sucer des aubergines grillées comme seule viatique. Quant au barbecue, du moins son usage, certes dévolu aux mâles, la raison est tout autre que celle supputée. Ce n’est pas tant par une virilité originaire, héritée du paléolithique, quoique, cela tient plutôt que les « gonzesses », assez galvanisées par l’apéritif dominical et très expertes en ce domaine, sont tellement bourrées qu’elles sont dans l’incapacité de faire autre chose que lever le coude et se foutre de nos gueules de « momoches », pour nous différencier des « bobos-wokes » qui restent silencieux à ce capharnaüm bachique.

Je voulais rétablir une réalité sans toutefois nier votre parole salutaire.

Je vous salue et vous espère un de ces quatre en nos agapes provinciales et amènes.

Un « momoche » accessible

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