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24 novembre 2021 3 24 /11 /novembre /2021 08:53

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Le 24 novembre 1864, alors que vient de mourir Emile Clapeyron, physicien fondateur de la notion d’ellipsoïde des contraintes, dans l’indifférence la plus crasse, Henri de Toulouse-Lautrec en profite pour naître dans une indifférence retenue à Albi.

Il est l’enfant noble du comte Alphonse Charles de Toulouse-Lautrec-Monfa et d’Adèle Zoë Tapié de Céleyran, cousins germains qui, afin de singer les pratiques sexuelles pittoresques du Nord, décident de se gnougnouter la corole sans lever le petit doigt. En conséquence de quoi, Henri obtient haut la main la maladie de la pycnodysostose, qui le rend gnomique à souhait mais très joli, quant à Richard-Constantin, son frère cadet, il meurt à cinq ans, aussi gnomique qu’Henri mais en moins joli.

Après des études passables et un baccalauréat raté, la seule issue plausible pour Henri est de devenir artiste. De retour à Paris, il étudie la peinture auprès de René Princeteau, puis auprès de Léon Bonnat et enfin avec Fernand Cormon, en son atelier boulevard de Clichy, où il rencontre Vincent van Gogh et Adolphe Albert, tous deux aussi méconnus que bien des femmes peintres dont on peut se demander pourquoi elles continuent dès lors.

Henri de Toulouse-Lautrec, fort d’un talent remarquable et d’un vit phénoménal, délaisse la représentation bucolique des paysagistes pointilleux et celle des sujets chevalins, et se lance à corps perdu dans l’illustration gaillarde et syphilique de la vie de la Bohème parisienne à la fin du XIXe siècle. Il devient l’âme de Montmartre et peint sans relâche tout ce qui fait la renommée universelle de ce qu’est la France alors dans l’imagerie populaire, et encore aujourd’hui pour certaines bricoles, les cabarets et les bordels, l’ivresse canaille de l’alcool, la danse et la débauche, le cul et les draps chauds, le chant et le théâtre, les bals et les beaux désossés, les matins lumineux et les toilettes intimes, Aristide Bruant, Jane Avril, Yvette Guilbert, Suzanne Valandon et toujours cet inconnu qu’est Vincent van Gogh dont l’oreille doit siffler.

Mélangeant abondamment son absinthe à son cognac quotidien, Henri meurt sans que l’on sache vraiment pourquoi le 9 septembre 1901, à 37 ans, ce qui est beaucoup pour un Priape de haut mérite.

Wolfgang Reitherman, réalisateur du film « Les Aristochats », afin de célébrer Henri, décide de nommer l’un des chatons de Duchesse, Toulouse, tachiste à poil très porté sur le piano.

(Voir photo)

 

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