Les cons !

Hello les blogos ! Caliente la blogose !

A l’instar d’un Gabin qui les trouvait salauds, les pauvres sont vraiment cons. Dix millions de pauvres, dix millions de cons. Ca en fait une masse. Une masse de connerie.

Lors d’une émission radiophonique sur la hausse des énergies, notamment sur le fioul pour le chauffage, d’éminents experts invités suggéraient aux plus pauvres comment réduire leur facture et leur consommation. Un problème, une solution. La binarité inébranlable. Alors, comment absorber une hausse aussi cuisante ? Selon eux, rien de plus simple, moins chauffer. En voilà un remède irréfutable. Et de développer leur coda en précisant d’une part que l’on chauffe beaucoup trop nos intérieurs, que la déperdition de l’énergie se résout par une isolation thermique innovante, ou une maitrise optimale de son chauffage, voire d’enfiler un pull et des chaussettes. Ce que les pauvres ignorent ou feintent d’ignorer, toujours soucieux d’un piètre bien-être paresseux, impactant qui plus est l’environnement d’une façon irrémissible.

Et l’on se plaît alors à trouver les solutions exemplaires aux maux et difficultés de ces cons béotiens.

Une augmentation des denrées alimentaires de première nécessité ? Moins manger. Une hausse du tarif de l’eau ? Moins se laver. Le prix des mutuelles s’accroît ? Gargarisez-vous l’hiver avec de l’eau chaude et du sel et ainsi moins se soigner. La voiture est hors de prix ? Le vélo. Vous n’arrivez pas à joindre les deux bouts ? Travaillez plus. L’amour est trop cher ? Tapez-vous une pogne ou tripotez-vous le berlingot. De la mesure les pauvres, de la mesure. La simplicité volontaire, la sobriété heureuse. Et puis en plus, vous êtes trop gros, trop consommateurs de merde, trop envieux, trop rêveurs, trop fainéants et trop assistés. Trop cons quoi.

Heureusement, les pauvres votent à gauche.

Comment ? Non ?

Irrémédiablement cons !