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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 04:51

Hello les blogos ! Oh flûte ! Tu pues du bec la blogose !

Alors que l'Autriche n'est pas encore ce doux pays où fleure bon l’extrême nationalisme bon enfant des joyeux drilles de la confrérie de l'Apfelstrudel de la Wehrmacht, la pâtisserie préférée de Leni Riefenstahl, ce 30 septembre 1791, dans les faubourgs de Vienne, au théâtre de Schikaneder, le public se lève comme un seul homme pour faire un triomphe à la première représentation de "La Flûte enchantée" de Wolfgang Amadeus Mozart, déjà célèbre à l'époque pour avoir composé l'opéra "L'enlèvement au bordel", plus connu sous le nom pharisien de "L'enlèvement au sérail, puis du non moins éminent "Toutes des salopes !", plus connu sous l'intitulé "Cosi fan tutte", bien plus décent, quoique irrécusable dans le fond. Et c'est peu dire que c'est un triomphe absolu puisque cet opéra sera joué plus de cent fois dans cette même année, ce qui à l'époque n'est pas négligeable. D'autant plus que celui-ci est en langue allemande, pourtant peu amène à des oreilles rationnelles, et dont la musique, à la fois simple et populaire, fait appel, non seulement à la fantaisie chère à Wolfgang, mais également à l'appui d'instruments originaux et iconoclastes, comme le pipeau, cher à l'homo-politicus, ou bien encore le carillon dont Papageno, l'un des protagonistes du livret, oiseleur de son état et bon buveur, le fait résonner pour encourager et faciliter le gnougnoutage de sa Papagena d'amour, et qui donnera ce succulent duo à la fin de l'acte II avec ces "Pa...pa...pa...", aériens et sagaces. Notons également que le public du théâtre de Schikaneder, petit théâtre en bois, est un public populaire, dans le bon sens du terme. C'est à dire un public peu étriqué, plus client du bouillon de volaille que du pot-au-feu, jovial et canaille, parfois vulgaire, mais une vulgarité qui est comme une promesse de joie et de durée, et dont l'écoute ne s'embarrasse pas du silence requis par la suffisance du public bourgeois, plus vieux que mélomane. Le public bourgeois qui s'émeut sans sourciller de l'étourdissant air de la Reine de la nuit avec son contre-fa soufflant, appuyé il est vrai par un quatrain en pentamètre iambique, ce qui constitue une exception dans l'opéra, comme tout le monde le sait, essentiellement en tétramètre iambique. Je m'en veux de le préciser. Malheureusement, Mozart n'a pas le temps de savourer son succès. Malade, épuisé par les assauts de Constance, une nymphomane peu bovine mais au coup de rein de taureau, Amadeus meurt deux mois plus tard dans son lit, comme tout bon tire-au-cul sybarite, sans jamais finir le Requiem d'Antonin Dvorak, né bien plus tard en 1841.

Je vous conseille ainsi, afin de célébrer ce 30 septembre, d'ouïr sans fin cet opéra enlevé. Non seulement, ça fait du bien aux esgourdes, mais également, ça fait du bien aux portugaises. Et question poil, ça l'est !

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