L'almanachronique

Hello les blogos ! C’était l’été té la blogose !

Avant même celui-ci plutôt singulier, et ce sans paradoxe depuis des ans et des ans, je n’aime pas l’été, je n’ai jamais aimé l’été, je déteste et détesterais toujours l’été. Une saison vraiment à la con. Une saison inutile faite de chaleur poisseuse, Hiroshima mon amour de merde, de moiteur accablante, de lumière toxique, de merguez exécrable et de short d’une laideur vilaine. Une saison qui plus est où l’homo sapiens s’en donne à cœur joie dans la médiocrité altière et dépasse l’entendement jusqu’à atteindre des limites que l’on croyait pourtant indépassables. Déjà que celui-ci est con par nature, l’été, son intelligence-QI se rapproche des températures atmosphériques pour le coup assez voisines de la fièvre anale. À tel point que des messages officiels nous rappellent combien l’été il faut boire de l’eau, il faut se mettre à l’ombre, ne pas jeter ses mégots dans la garrigue, ne pas mater les nibards et ne pas gaspiller cette même eau à nettoyer son S.U.V. qu’il soit électrique ou au gaz de schiste. A contrario, on peut continuer d’arroser les terrains de golf, mais attention, subtilité estivale, pour « raison économique ». Con disais-je ? Crétin, emmanché et gourdiflot-connard-aberrant-niais, j’en passe et des pires aînés. Je n’aime pas l’été. Je n’aime pas les vêtements estivaux, je n’aime pas la bouffe d’été, en dehors de l’aïoli, prononcez « ayiôli », je n’aime pas ces boissons « dernier cri » de ces emmanchés du bulbe à base de gingembre et de concombre-pastèque, je n’aime pas les vacancières et ciers qui nous pompent le derche à afficher leur bonheur gluant dans des petits coins secrets qu’on aimerait qu’ils fussent latrines. Vous ai-je dit que je n’aimais pas l’été ? Bon.

Et pourtant…

… la nuit. La nuit d’été. Ah putain ! (Que je respecte au plus haut point.) Ah la nuit d’été. Les nuits d’été. Quand tout est silencieux. Enfin presque. Un murmure pudique. La Lune n’est plus. Seules les étoiles luisent. La voie lactée comme un fromage cru. La fraîcheur retrouvée. La pénombre qui estompe. L’esprit qui s’évade et s’évapore dans le noir espace. Les cons dorment.

Ce que je vais faire allègrement.

Tiens, un bruit.

Un avion passe.

Les cons ne dorment pas tous.