Ô juin, salutatoi !

Hello les blogos ! Cui cui cui la blogose !

Mai mort, Juin jouit !

Ô Juin joli, temps ambigu de la plénitude, starting-block de l'été qui frémit, mois des émois où, en ces temps jadis bruissants des jolis romains décadents, on honorait la jeunesse, fraîche et ferme, hmmmmm, Hercule, les muses grosses et Mens, l'intelligente déesse.
Mois du long jour gaulois qui fleure bon le fenaison, la moisson future et les "troussées d'amour, couchés dans le foin sous le soleil rieur" , si celui-ci daigne enfin se confronter à mon divin éclat charnel qui voit descendre vers les ombres crépusculaires de l'amour physique sans issue les Justine en herbe, un rien émoustillées. Pouf Pouf ! "Juin, où le soleil se couche à peine", mais également où celui-ci s'en va décliner inexorablement jusqu'au prochain socialiste... euh... pardon, solstice. Juin des amours naissants, Juin des dilatations joviales, Juin de robinet.

Ô juin des hormones gonadotropes, mélanostimulines, ocytocines, prolactines et autres somatotropes, sinon somatotrophes. Et bien que juin pourrait inciter n'importe quel con à céder sans fin à une farniente légitime, pour d'autres, moins cons, voire bretons, il est un mois de labeur et d'ouvrage. La nature jardinière nécessite des soins presque quotidiens. Alors que chez Leclerc, beaucoup moins. Seul le portefeuille marne.
Tout d'abord, taillez les arbustes défleuris, la glycine et déflorez si vous avez le temps les pucelles rondes sur les rosiers. Les plates et anguleuses, laissez cela aux analphabètes comme leurs pieds. Bouturez les berbéris à feuillage caduc et caducez les berbères. Attention, ne récoltez pas vos dernières asperges, résistez à vos femmes orgiaques et inclinées, laissez-les se développer sur place, les asperges, pas les femmes, et profitez du temps gagné pour mettre en terre les courges, voire vos vieilles amantes et autres z'enfants chiants. Semez clarkias, cosmos et soucis. Plantez les colchiques dans les prés ou ailleurs, et pensez à mettre en place nénuphars, lotus et iris. Le nénuphar au milieu de la figure, le lotus aux chiottes et l'iris à l’œil. Marcotez les noisetiers et bouturez les hydrangeas et les clématites. Ébourgeonnez vos tomates en taillant au-dessus du 5ième bouquet de fruits. Divisez le thym et la menthe. Pour cela, faites-leur écouter un discours de Macron. Attendez une minute. Ils seront forcément divisés. Car comme l'on dit, le thym c'est de l'argent et la menthe relit Gieuze, contraction de Gilles Deleuze, le philosophe du non-sens. Ce qui tombe bien au vue de ce galimatias amphigourique mais pas moins que l'insipide susnommé abscons banquier qui franchement nous les broute, avec ou sans costard.

Bref, juin est là, profitons-en pour le fumer.

Le soleil apparaîtra aussitôt.